40e festival de Timgad à partir du 26 juillet : Une édition « nationale par excellence »
0Le 40e festival international de Timgad aura lieu à partir du 26 juillet dans l’antique cité romaine Thamugadi, dans la wilaya de Batna. L’édition 2018 sera à caractère «national par excellence».
Le 40e festival international de Timgad aura lieu à partir du 26 juillet dans l’antique cité romaine Thamugadi, dans la wilaya de Batna. L’édition 2018 sera à caractère «national par excellence».
C’est ce qui a été annoncé, dimanche dernier, par le nouveau commissaire de la manifestation, l’artiste Youcef Boukhentache, enfant de la région des Aurès, et qui a été officiellement nommé après de larges consultations dans les milieux artistiques. «Le festival, qui durera 5 jours, sera précédé par l’animation d’une série de concerts dans les villes de Seriana, N’gaous, Arris, Merouana, Ain Touta, Barika, El Madher et Batna, et sera accompagné par plusieurs expositions», a déclaré Youcef Boukhenteche dans une conférence de presse animée à l’hôtel Chelia.
Il a également annoncé la distinction des «nombreux fondateurs» de ce festival dont Abdelaziz Madhoui et Hamida Baloudjit. M. Boukhenteche a aussi abordé l’impact économique de la manifestation sur la région et assuré, dans ses réponses aux questions des journalistes, que le prix des tickets sera «unitaire et à la portée de tous».
Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, avait affirmé, lors d’une récente visite à Batna, que les soirées de Timgad 2018 seront à caractère «national par excellence» et l’occasion y sera donnée au plus grand nombre possible de voix algériennes, a-t-il assuré, estimant que le rôle du secteur de la culture est d’encourager les talents algériens et favoriser leur évolution. «Cela ne signifie pas que le festival se recroquevillera sur le national, car nous allons chercher des formules pour une participation internationale étudiée», a ajouté le ministre, affirmant : «Nous ne voulons pas que 80% du budget du festival aillent à la participation internationale et 20% à la participation nationale, car il faut donner davantage de chances aux voix algériennes.» Il y a lieu de rappeler que le festival de Timgad est placé parmi les rendez-vous annuels culturels et artistiques de première catégorie, lequel contribue au rayonnement culturel et artistique du pays… il était à l’origine un festival local, appelé «Festival des Arts Populaires», qui a vu le jour en 1967, à l’initiative des populations de la région dans une perspective de valorisation du patrimoine culturel et touristique de la région, et en particulier son célèbre théâtre romain, un «musée» qui recèle de précieux vestiges datant de «Thamugadi».
Il eut ses lettres de noblesse par un enchaînement de succès grâce notamment à la participation qualitative de nombreux pays frères et amis.
Le festival connut son ascension à partir de 1998, après une interruption de plusieurs années (décennie de la tragédie nationale). l’Onci a œuvré pour sa relance (en 1998), en lui donnant un nouveau souffle, dans le but de briser l’isolement que subissait l’Algérie à cette époque et redonner espoir par le biais des arts et de la culture.
De 1998 à 2006, l’Onci a été le principal organisateur de cette manifestation faisant partie intégrante de son propre programme d’activités.
Il en a fait une destination de choix de nombreuses stars de renommée mondiale vecteurs d’audience à l’étranger, qui se sont succédé sur la scène de ce prestigieux et illustre festival.
En 2006, et suite à cette chronologie historique succincte, le festival est institutionnalisé en tant que festival international doté d’un commissariat, qui fit de l’ONCI son partenaire privilégié pour son organisation.
Il est important de dire que l’ascension culturelle et artistique de ce festival aux rangs des festivals internationaux doit être accompagnée par un engagement de la part de la société civile, versée dans le domaine de l’investissement culturel, pour une nouvelle dynamique culturelle et artistique, qui garantirait par la même la pérennité de l’action culturelle et offrirait des opportunités pour la renaissance du tourisme et le développement culturel et touristique des sites archéologiques à travers le pays, à l’instar des festivals internationaux, qui œuvrent dans ce sens.
R. S.