AÏN YAGOUT – La fin d’une léthargie

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Le temps est venu de se mettre au travail pour la création de la richesse et faire appel aux compétences de la région.

Aïn Yagout en chaoui Tahagouth (brouillard) est une commune située à 38 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Batna. Constituée d’une population de plus de 10 856 habitants selon le recensement de 2008, cette commune qui se trouve pourtant sur une route considérée comme l’un des axes les plus importants du pays, à savoir la RN3, semble, des années durant, ne pas avoir bénéficié de cet atout, sachant que cette même commune a vu le jour en 1957, c’est-à-dire à l’époque coloniale, c’est dire son importance, mais aussi s’interroger sur la torpeur qu’a connue toute la région. À l’assemblée populaire communale de Tahagouth, car c’est désormais par cette toponymie que les Aïth Si Ali, habitants de la région, mais aussi les responsables locaux désignent leur commune, du plus modeste responsable et cadres au chef de l’Assemblée populaire Mohamed Gaïd Abdelhamid. Le temps est venu pour retrousser ses manches et se mettre au travail pour la création de la richesse, la recherche de celle-ci, mais aussi faire appel aux compétences des enfants de la région pour une contribution aussi modeste soit-elle dans le réveil dans l’ensemble des secteurs. Le chef d’APC qui a bien voulu nous recevoir et nous parler de son programme apporte, certes, des solutions, mais invoque aussi des obstacles qui se dressent sur cette initiative. Il nous dit en substance : “Nous avons un des parcs industriels des plus importants de la région, il existe depuis 2012 grâce à un décret présidentiel. Dans ce parc, l’une des plus importantes activités reste l’usine de fabrication des turbines à gaz, qui est le fruit d’une coopération algéro-américaine, plus précisément la société nationale Sonelgaz et General Electric, la mise en service et production démarrent le début de l’année 2019. Cette usine va créer pas moins de 480 postes de travail avec possibilité d’extension, aussi bien en postes qu’en production. Dans cette même zone d’activités, nous avons 14 investisseurs dans différents domaines : fabrication de céramique, alimentation avicole, réparation de carcasses de véhicules, fabrication d’huile et graisse, ce qui n’est pas négligeable par rapport à une époque où c’était le néant.”
S’il y a à peine un autre son de cloche parmi la population, l’ensemble des citoyens que nous avons rencontrés adhèrent à la thèse du président de l’APC, et se disent optimistes quant au réveil, dans le sens de la création de la richesse et la réalisation de certains projets qui apporteront à coup sûr des dividendes, le meilleur exemple est donné par les propriétaires des différents restaurants qui ont réussi, non sans difficultés, à faire de Thagouth une halte pour des milliers de passagers qui viennent de différentes régions du pays – Batna, Constantine, Oum El-Bouaghi, Mila… Et ce n’est qu’un début, nous dit-on. Si la commune bénéficie d’une pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest qui est à 45 minutes de route, la ville connaîtra un vrai réveil et au bénéfice de tous, nous dit le secrétaire général de la commune, qui espère à son tour qu’un centre d’enfouissement des déchets ouvrira ses portes le plus tôt possible, car les déchets et autres détritus sont une véritable épine pour toute la population, et ceci a sa responsabilité quant au cadre de vie qui se dégrade, nous dit-il. Le vœu pieux qui revient sur toutes les lèvres n’est autre que celui d’apporter une solution au manque d’eau qui se fait sentir depuis plus d’une dizaine d’années. Ce sont les jeunes de Thala Ntagouth qui nous en parlent et disent que la solution existe, il suffit de raccorder la commune à la conduite du barrage de Beni Haroun, qui va au barrage de Kouiet Lemdouar qui est à 20 km de Thagouth. Des agriculteurs, mais surtout des arboriculteurs (oléiculteurs) l’attendent avec impatience, nous dit-on, pour se mettre au travail. L’olivier est dans son pays ici, nous dit Karim, un jeune agriculteur, qui dit ne plus pouvoir attendre l’eau de pluie. Des départs vers Batna et autres destinations ont permis de désenclaver totalement Thagouth, le nombre de taxis collectifs et de bus a presque triplé en à peine 5 ans. Thagouth se réveille, les années à venir nous le diront.

Source: www.liberte-algerie.com

avril 3, 2018 |

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