BATNA: Barrage de Bouzina – Atténuer le Stress Hydrique
0L’opération de remplissage du barrage de la commune de Bouzina, distante de 90 km au sud de la ville de Batna, sera lancée, «début juillet prochain», a affirmé, jeudi dernier, le directeur local des ressources en eau, Abdelkarim Chebri.
«Les travaux d’aménagement du périmètre du barrage seront engagés par la suite, tandis que l’exploitation des eaux du barrage devra avoir lieu dans une année après son remplissage», a précisé le même responsable en marge des «portes ouvertes» sur le secteur des ressources en eau au centre de loisirs scientifiques à la journée mondiale de l’Eau.
Cet ouvrage, dont le taux d’avancement des travaux a atteint actuellement 80%, aura une capacité de stockage de 18 millions de mètres cubes et sera exploité pour l’alimentation en eau des communes de Bouzina, Menaa et Tigharghar, et pour l’irrigation de 250 hectares extensibles à 570 hectares dans une seconde phase.
Lancé en travaux en 2014 pour 10 milliards DA, ce projet a enregistré du retard dans la réalisation «dû à des entraves techniques liées à la nature difficile du site», a expliqué Abdelkarim Chebri. Ce barrage est le deuxième du genre dans la wilaya de Batna, après celui de Koudiet Ledouar à Timgad capable de retenir 74 millions m3 d’eau.
Deux projets de nouveaux barrages sont retenus pour la capitale des Aurès, à Berriche dans la commune de Maâfa, et à Béni Fedhala dont les appels d’offres pour leurs études ont été lancés, a ajouté le directeur des ressources en eau. Par ailleurs, l’étude relative au transfert de l’excédent des eaux brutes du barrage Mexa de la commune de Bougous (El Tarf) vers la wilaya de Souk Ahras, a été parachevée, a indiqué jeudi à El Tarf, le chef de l’exécutif local, Mohamed Belkateb.
Le transfert de l’excédent des eaux brutes vers la wilaya de Souk-Ahras, dans une première phase, permettra d’exploiter «à bon escient» cette ressource vitale, a précisé le même responsable en marge des festivités organisées à l’occasion de la journée mondiale de l’Eau. Il a dans ce sens déploré «la déperdition annuellement de 200 millions de m3 d’eau de pluie déversées en mer».
Appelé également à protéger la région de toute éventuelle inondation, le transfert de l’excédent des eaux brutes est destiné à l’industrie de transformation du phosphate et la production d’acides d’ammoniac dans les wilayas de l’est du pays (Tébessa, Skikda, Annaba et Souk Ahras), a rappelé le même responsable.
Au cours de cette célébration tenue au centre de la formation professionnelle «Maalem Menouar» au chef-lieu de wilaya, le même responsable a aussi souligné les efforts consentis par l’Etat en matière de développement du secteur des ressources en eau, citant, entre autres, l’acquisition, pour un montant de 40 millions de dinars, d’un engin exploité pour l’épuration des eaux de pluie, au profit de l’ONA (Office national d’assainissement) ainsi que d’autres équipements pour l’ADE (Algérienne des eaux).
L’accent a été mis sur l’importante enveloppe financière de 5 milliards de dinars allouée, dans le cadre de la mise à niveau du secteur des ressources en eau, par le biais, notamment, du renforcement des forages et des châteaux d’eau ainsi que la rénovation des principales conduites d’eau. En plus des activités de sensibilisation sur l’eau et son importance vitale, ouverte au public, cette journée a été, par ailleurs, marquée par une représentation théâtrale, intitulée L’eau, le Secret de la Vie, présentée par la troupe théâtrale «Manar» de Besbès, au profit de 300 élèves de 9 établissements scolaires de la commune d’El Tarf. Aussi, 30 élèves, lauréats du concours du meilleur dessin dédié à l’eau ont été récompensés, lors de cette célébration.
A Mila, les travaux du projet d’alimentation en potable (AEP) de 16 communes à partir des barrages de Beni Haroun (Mila) et Tablout (Jijel), seront lancés «en avril prochain», a-t-on appris jeudi dernier du directeur local des ressources en eau, Abdenour Abdesslem. Une enveloppe financière de plus de 12 milliards de dinars a été allouée à cette opération centralisée de transfert des eaux scindée en 7 lots vers 16 communes, dont la majorité se trouve au nord de la wilaya de Mila a précisé le même responsable, en marge de la célébration de la journée mondiale de l’Eau tenue au siège de la direction des ressources en eau de la wilaya de Mila. A cet effet, l’Agence nationale des barrages et des transferts hydrauliques (ANBT) a été chargée de superviser les travaux de raccordement de 11 communes au barrage de Béni Haroun, tandis que le projet d’alimentation en potable des 5 communes restantes, situées au nord-ouest de la wilaya, à partir du barrage Tablout, a été confié à l’Algérienne des eaux (ADE), selon le même responsable.
Le directeur des ressources en eau a, dans ce cadre, fait savoir que ces projets ont été confiés à 13 entreprises nationales et que des procédures administratives sont en cours pour le lancement des travaux «au plus tard avril prochain» pour un délai allant de 18 à 28 mois. Il est à noter qu’à l’issue de cet important projet toutes les localités de la wilaya de Mila seront raccordées au réseau d’alimentation en eau potable.
Dans d’autres wilayas, comme à Tissemsilt, 20 centres ruraux ont été alimentés en eau potable en 2018 à partir des barrages de Koudiet Rosfa et Bouzegza, a-t-on appris du directeur des ressources en eau. Benahmed Aissa a indiqué, en marge de portes ouvertes sur le secteur des ressources en eau à l’occasion de la journée mondiale de l’Eau, que cette opération inscrite dans le cadre du programme d’alimentation des agglomérations rurales en eau potable a ciblé les douars situés dans les communes de Lardjem, Khemisti, Sidi Lantri, Maacem, Lazharia, Larbaa, Boukaid, Layoune, Tissemsilt et Ammari. Elle a porté sur la réalisation de plus de 270 kilomètres de canalisations et de raccordement aux réservoirs principaux situés dans les communes précitées, a ajouté le responsable, faisant savoir que cette opération destinée à plus de 4.000 foyers a permis d’atteindre un ratio variant entre 100 et 150 litres/jour/citoyen.
En début d’année en cours, des opérations de raccordement de 16 centres ruraux des communes de Bordj Bounaama, Sidi Abed, Amari, Khemisti, Tissemsilt et Ouled Bessam ont été lancées portant sur la réalisation de 125 km de canalisations et de 16 réservoirs d’eau d’une capacité globale de 5.000 m3. Ces travaux, dont l’achèvement est prévu en fin d’année courante, touchent plus de 5.000 foyers.
Source: El Moudjahid