Université de Batna : Sortie de la première promotion de mastère en Tamazight
0TAMAZGHA (Tamurt) – Il a fallu attendre 56 ans après l’indépendance de l’Algérie pour qu’enfin, une première promotion de mastère en langue et culture amazighes sorte de l’université de Batna, capitale de la région Chaoui en Algérie. Cette première promotion est sortie du département vde la langue et culture amazighes de l’université de Batna.
Ceux qui ont assisté à cet événement cette semaine l’ont qualifié d’historique car à aucun moment, depuis l’indépendance, on n’a pas pensé, ici, qu’il allait arriver un jour où la langue amazighe allait être enseignée et que des diplômés post-gradués, spécialisés en tamazight, allaient enfin être gratifiés par l’université algérienne. Les soutenances de cette première vague de mastère en tamazight, qui sera suivie d’autres, ont eu lieu en présence d’une foule nombreuse parmi les enseignants et les étudiants qui ont fait le déplacement en force pour ne pas rater ce moment historique.
Ils sont quarante-huit étudiants à être désormais titulaire de mastères en langue et culture amazighes de l’université de Batna. Des mastères qui s’ajoutent ainsi aux centaines qui existent depuis quelques années dans les wilayas de Tizi Ouzou et Bgayet. Il y a lieu de souligner que les titulaires de mastère en langue et culture amazighe de Batna ont choisi, pour leurs thèses, plusieurs sujets de recherches inhérents à la culture amazighe comme : la dialectologie amazighe, les variations intra et inter amazighe chaoui/chaoui ou chaoui/kabyle, l’utilisation de la langue tamazight à la radio locale de Batna…
D’autres chercheurs se sont penchés sur le vocabulaire des sciences de l’éducation en tamazight. Il y a lieu de souligner, en outre, que les chercheurs en question se sont servis d’une bibliographie importante pour mener leurs travaux recherches en mastère à l’instar de l’incontournable Mouloud Mammeri et du marocain Badris. En plus de ces mastères, pas moins de 350 étudiants de l’université de Batna ont obtenu, cette année, une licence en langue et culture amazighes.
Tahar Khellaf