La ville de M’doukal
0Une ville historique….citée par par Ibn Khaldoun et El Ouartilani, mais qui est restée ignorée et meconnue. Heureusement, il se presente toujours une occasion pour decouvrir les choses et les revaloriser.
Avec plus de 16 siècles d’histoire, selon des historiens, la ville de M’doukal (compagnons en tamazight), à 100 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Batna, dans l’est du pays, se pose comme l’une des plus vieilles cités de cette région des Aurès.
Située sur les contreforts du sud de l’Atlas saharien, cette oasis qui domine les steppes du Hodna est l’une des portes du désert algérien.
A cheval sur les trois wilayas de M’sila, Batna et Biskra, M’doukal occupe une position stratégique qui en a fait par la passé une plaque tournante entre le Sud et le Nord. C’est à cette position que l’oasis devra d’ailleurs sa renommée et la place de choix qu’elle a dans l’histoire de la région.
On retrouve ainsi le nom de M’doukal dans les écrits de l’historien et sociologue Ibn Khaldoun qu’elle a accueilli et dans Nouzhatou el andhar fi fadli ilm el tarikh oua el akhbar, le récit de voyage du cheikh Ouartilani. L’oasis a aussi inspiré nombre de poètes du melhoun, dont Benguitoun, l’auteur du poème Hizia.
Une légende locale rapporte que M’doukal aurait également vu séjourner dans ses murs la légendaire Dihya qu’on a surnommée Kahina. On dit même que la source de Ras el aïn alimentant la cité aurait été aménagée sous les ordres de cette guerrière qui a unifié les tribus amazighes et mené la résistance contre l’invasion arabe. Selon les historiens, la palmeraie de M’doukal, qui compte actuellement 80 000 dattiers ainsi que de vastes vergers fruitiers, évalués à 200 000 arbres de différentes espèces, date de cette époque.
C’est l’une des plus importantes palmeraies de la wilaya de Batna et des plus pittoresques. M’doukal a gagné en 1914 déjà le prix de la plus belle oasis, indique-t-on. Batna compte également, au sud-est, dans la vallée de l’oued Abdi, les oasis de Tifelfel et de Ghoufi, cette dernière connue principalement pour ses falaises (les balcons de Ghoufi) où on peut voir des abris troglodytes creusés dans la roche. Quant au ksar originel de M’doukal, son mur d’enceinte a été percé de quatre portes (Bab Essour, Bab Rahba, Bab Nader et Bab Hamraya).
Avec de tels atouts, l’oasis a tout pour s’imposer comme une destination touristique de choix. Pourtant, pour l’heure, il n’en est rien. Et ce, malgré les efforts d’une association culturelle locale qui, avec l’appui de l’APC, organise depuis deux années le festival Tourisme et fantasia. Sans l’implication de la wilaya, voire de différents ministères (Tourisme, Culture, Agriculture…) le travail de cette association et de l’APC ne peuvent suffire pour redonner à M’doukal son lustre d’antan.
Fils notables de M’doukal:
Source: https://mdoukal.skyrock.com