SEFIANE: Une bonne récolte en perspective

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Même si les premiers fruits dits précoces en provenance de M’sila et ses environs sont déjà sur le marché, mais aussi sur les tables des consommateurs et amateurs d’abricots, le fruit mûr est encore sur les branches bien chargées.

La récolte risque de tarder, car la chaleur habituelle du mois de mai n’a pas eu lieu dans le grand Aurès. Les pluies ont été bénéfiques pour l’abricotier et d’autres arbres, à l’exemple de l’olivier, qui fait un retour en force dans toute la région. Aussi bien à Sefiane où se trouvent les plus grands vergers d’abricots ou encore à N’gaous, Tinibaouine, Taxslent, Ouled Si Slimane, et jusqu’à Ras El-Ayoun, on s’attend à une bonne production d’abricots avec ses différentes variétés. À la subdivision de l’agriculture de la daïra de N’gaous, l’heure est à l’optimisme, sachant que rien n’est encore gagné, tant que le fruit n’a pas été cueilli.

Il n’est pas à l’abri de la chute de grêle, redoutée par les producteurs de toute la région. Aussi bien le premier responsable de la subdivision agricole de N’gaous, M. Bendrihm, ingénieur agronome, que le jeune responsable de la vulgarisation et des statistique, Mercirer Karim, nous confirment que l’olivier est de retour dans la région et fait un peu d’ombre à l’abricotier, car dans certains anciens vergers, des abricotiers souffraient de dépérissement et ont dû être arrachés et remplacés par de jeunes plants d’oliviers qui sont plus résistants, pas comme l’abricot qui exige une consommation ou la transformation immédiate. Cependant, l’ouverture de plusieurs unités de transformation de l’abricot – jus, nectar, compote – indique bien que beaucoup misent encore sur ce fruit et ses dérivés. Dans les différents vergers de la région Boumagar, Ouled Si Slimane, Sefiane qui semble être le plus important des verges d’abricots de la région, les producteurs s’attendent à une bonne récolte, les dernières pluies, nous dit-on, ont boosté la croissance des fruits en pleine croissance.

Mais nos interlocuteurs restent prudents, car la véritable cueillette n’aura lieu qu’à partir du 12 juin et d’ici là, nous disent-ils, on n’est pas à l’abri de mauvaises surprises : pluies torrentielles, grêle, vents ou encore essaims d’oiseaux qui ont fait leur apparition dans la région et qui attaquent déjà les oliviers. À l’instar des producteurs, les unités de transformation, aussi bien celle de l’unité de N’gaous, qui propose 11 produits dérivés de l’abricot, 3 nouvelles unités, plus modestes mais présentes sur le marché, prennent une part non négligeable de la production, ce qui permet aux fellahs d’avoir des prix assez intéressants et trouvent preneur, ce qui constituait une tracasserie durant les années passées, celles du monopole.

Source: Liberté

juin 1, 2018 |

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